La Gacilly et son festival photo
by Clair
09 01, 2016 | Posted in Blog, Non classifié(e) | 0 comments
Un festival de photo dédié au Japon et aux océans, dans le cadre idyllique d’un petit village breton ? Mais c’est fait pour moi, ça ! J’adore la photo, j’aime la mer et j’ai toujours été fascinée par la culture nippone (ayant étudié la langue japonaise pendant trois ans) alors, en vacances sur la côte morbihannaise à une soixante kilomètres de La Gacilly, il était hors de question que je rate ce festival ! La 13e édition du Festival voit le village transformé en galerie photographique à ciel ouvert. Avec une série d’immenses images apposées aux pignons des maisons et les guirlandes de carpes - ou Koinobori - au-dessus du pont, on est tout de suite transporté au Pays du Soleil Levant. Le Mont Fuji côtoie les façades bien bretonnes pendant que le labyrinthe végétal du village accueille plusieurs séries d’images évoquant, tour à tour, un monde naturel “zen” et l’étouffante pression urbaine, des sujets d’importance dans la photographie nippone. Le Festival a aussi son côté militant. Le drame de Fukushima au Japon est naturellement évoqué, mais aussi l’autre grand axe de cette édition 2016 : les océans. La surpêche, la montée des eaux, le cheminement des migrants, les marées noires… tous ces sujets d’actualité sont traités dans des images saisissantes, parfois dérangeantes, tranchant avec le cadre paisible du village. Notre balade en images...

Le Mont Fuji (de Yukio Ohyama) derrière l'Aff, la rivière qui traverse La Gacilly.

'En comptant les grains de sable', ou la foule omniprésente illustrée par Hiromi Tsuchida. A La Gacilly, il y a du monde, mais il suffit de patienter pour ne pas se retrouver dans la foule.

Tokyo Parrots de Yoshinori Mizutani. Lumineux !

Mes filles, inspirées devant les portraits des collections du Musée de l'Université de Tokyo et de l'Université de Lyon.

Idem, la (splendide !) série "Sumo" de Motoki donne des idées de pose aux filles !

Quelque chose de Magritte dans les images de Shoji Ueda. Photos prises dans les dunes de Tottori, son "studio".

Un véritable coup de coeur - les images d'une Française installée au Japon, Lucille Reyboz. Une série nommée "Source", saisie dans les 'Onsen' ou sources d'eau chaude au coeur de la nature.

Tout aussi impressionnantes, les images géantes de Sohei Bishino, composées de plusieurs milliers de photographies. Des cartes urbaines presque abstraites.

Le thème des océans et les images de Pierre Gleizes, un plaidoyer contre la surpêche. Les images frappantes des marins chinois, voguant au large des côtes africaines sur de vieux chalutiers, font contraste avec le cadre fleuri.

Image prise par ma fille de 7 ans - la série de Daniel Beltra illustrant les marées noires - magnifique mais terrifiant.

Daesung Lee. La petite île de Ghoramara dans le golfe du Bengale, menacée par la montée des eaux.

Olivier Jobard, Mers d'exil.

Guillaume Herbault, les îles en hiver. Houat, Hoëdic, l'Île aux Moines, quand les estivants ont disparu.

Paul Nicklen qui, à travers ses photos, souhaite faire naître la volonté de préserver les espèces polaires.


Expediting… on accélère mais on n’expédie pas le travail !
by Clair
12 01, 2014 | Posted in Une traductrice au travail | 0 comments
Quelques jours de retard avec ce 'billet de vendredi' qui n'arrive que le lundi ... les projets de traduction m'ont bien occupé ces derniers jours ... mais c'est plutôt une bonne chose! Il y a aussi eu cette belle journée à Paris pour le lancement du livre d'un collègue traducteur, mais ça, j'en parlerai dans un autre post ! Revenons d'abord sur la semaine passée ...
Les projets de la semaine
Ce fut donc une semaine bien chargée où il a fallu gérer plusieurs délais, plusieurs projets, tous dans des domaines assez divers ... mais c'est un des attraits de ce beau métier de traducteur - la variété !
A côté du grand rapport à propos d'un projet de développement hydroélectrique en Afrique de l'Ouest (j'en ai parlé la semaine dernière), cette semaine j'ai également eu à traduire plusieurs dossiers moins volumineux mais chacun avec ses particularités.
Il y a eu d'abord un glossaire du langage des fusions/acquisitions, puis des descriptions de postes dans l'industrie cosmétique, un sondage consommateur dans le tourisme, une analyse du fonction 'Approvisionnement' dans le secteur de l'énergie, et du contenu web pour un industriel, de nouveau dans le domaine (vaste !) de l'énergie.
Une semaine de travail divers et enrichissant, mais une semaine où il a fallu accélérer un peu le rythme !
Le mot de la semaine
Expediting ... mais qu'est-ce que c'est, l'expediting ?
Expediting est un terme anglais, repris tel quel par mon client dans sa documentation en langue française, et mes recherches ont montré que beaucoup d'entreprises françaises ont en effet adopté le mot anglais pour décrire cette fonction !
Expediting, c'est donc un nouveau métier de la grande fonction Achats, apparu au cours de la dernière décennie, particulièrement appliqué dans les grands projets industriels. La fonction se situe en aval de la commande (après la sourcing, la négociation, l'ordre d'achat ...), pour assurer le suivi de la commande, dès la signature jusqu'à la livraison et parfois jusqu'à l'installation des équipements. Par le passé, les acheteurs suivaient eux-même l'exécution de la commande, mais aujourd'hui, en conséquence de l'augmentation de la taille (et donc des risques) des projets industriels, c'est souvent les 'expeditors' qui assument cette fonction.
Le rôle de l'expeditor est donc d'assurer la livraison des biens d'une qualité satisfaisante, en temps voulu. Il doit remonter et alerter sur l'ensemble des faits ayant des conséquences, autant commerciales que techniques, sur l'exécution de la commande. C'est lui donc qui organise la réunion de lancement (the kick-off meeting) avant d'assurer le suivi de bout en bout de l'exécution du projet.
C'est un métier qui devient vital dans un monde où les délais sont de plus en plus serrés, où les projets prennent de l'envergure et où les retards ou les problèmes de qualité coûtent extrêmement cher. L'expeditor est en quelque sorte un maillon clé dans un contexte où tout s'accélère !
L'image de la semaine
Reflection ... petit instant capturé au bord de l'étang de la Herse, près de Bellême. Car dans un monde où tout doit aller plus vite, il est parfois vital de se poser, réfléchir et laisser filer un peu le temps ...